Appel à projets EIG 3 - les 6 facteurs clés de succès d’un défi EIG
Le 15 mai, l’équipe EIG a organisé au Liberté Living Lab une réunion d’information à l’occasion de l’appel à projets EIG 3.
Pour rappel, la promotion est constituée en 2 phases :
- Sélection des défis : de mai à juin, un appel à projets est lancé auprès des administrations (administrations centrales, autorités administratives indépendantes, collectivités territoriales, etc.). Celles dont les défis sont présélectionnés seront auditionnées par un jury composé de personnalités issues de l’administration, du numérique ou de la recherche, qui sélectionnera les lauréats.
- Sélection des EIG : de septembre à novembre, un appel à candidatures sera lancé afin de sélectionner les EIG qui relèveront les défis au sein de leurs administrations d’accueil à partir de janvier 2019.
La session (dont vous trouverez les slides ici), avait pour but de présenter les nouveautés de l’appel à projets EIG 3, et notamment le co-financement par le PIA, et de permettre d’échanger directement avec les administrations intéressées.
Un compte-rendu des questions-réponses est disponible sur les FAQ EIG et FAQ administrations du site.
Cette rencontre fut également l’occasion de présenter les facteurs de succès d’un défi EIG. Qu’est-ce qui permet qu’à la fin d’un défi, les administrations disposent d’outils numériques répondant à leur problématique métier de départ, qui puissent être pérennisés et réutilisés par d’autres services, voire hors de l’administration ?
Le programme EIG existe depuis bientôt 2 ans, et totalise déjà 22 défis et 39 entrepreneur(e)s. Forts de cette expérience, nous avons identifié 6 facteurs de réussite d’un défi.
Un périmètre clair
Il est important que le périmètre du défi à relever soit bien défini dès le début, même si la nature exacte de la solution développée sera amenée à évoluer en co-construction avec les EIG sélectionnés. Il s’agit de proposer un défi qui puisse être relevé en 10 mois, et qui ne soit ni grand projet de refonte des SI, ni une petite mission de data science trop précise.
Un bon signe : quand le défi dispose d’un ancrage local. C’est le cas du défi Prévisecours, porté par le Ministère de l’Intérieur, qui vise à développer des algorithmes prédictifs pour mieux répartir les ressources des sapeurs-pompiers de l’Essonne.
Des équipes d’EIG pluridisciplinaires
La résolution des défis par équipes d’EIG pluridisciplinaires présente deux avantages : permettre aux EIG de ne pas travailler seuls au quotidien, et allier des compétences complémentaires pour proposer des outils bien pensés sous tous les angles.
Parmi les défis de la promotion 2, deux types de configurations se dégagent :
- Des défis orientés « métiers », qui mobilisent des compétences en data science et / ou développement, tels que les défis Prédisauvetage, Lab Santé ou Archifiltre.
- Des défis orientés « usagers », qui allient développement et design de service, tels que Social Connect, Gobelins et Brigade Numérique.
Des mentors investis
Les agents publics porteurs de défis EIG, ou « mentors », font partie intégrante du défi et du programme EIG. Quel que soit le profil des mentors, les défis qui réussissent le mieux sont ceux portés par des mentors passionnés, et qui parviennent à investir un temps hebdomadaire conséquent dans les défis EIG.
S’investir dans la vie de la promotion en participant aux sessions d’accompagnement permet également aux mentors de profiter de l’expérience EIG pour découvrir de nouvelles méthodes et compétences.
Elise Lalique, EIG designer de service pour le défi Social Connect du CGET, et Bénédicte Pachod, sa mentor, travaillent ensemble lors d’une session d’accompagnement.
Un environnement technique adapté
Les EIG n’intégrant les administrations que pour 10 mois, il est indispensable de mettre à leur disposition le matériel informatique nécessaire au développement rapide des projets : serveurs de calculs ou d’hébergement, ordinateurs performants, etc. Une connexion internet limitée (soit par filtrage de sites soit par filtrage de ports) rend notamment la vie d’un développeur très difficile.
Par ailleurs, un défi EIG n’est rien sans données. Un bon défi EIG est un défi permettant aux EIG de travailler sur les données dès le premier jour, si possible en open data, ce qui implique souvent de commencer les démarches plusieurs mois avant leur arrivée.
Un portage politique fort
Le soutien du défi EIG à un haut niveau hiérarchique est crucial pour intégrer le projet à l’action globale de l’administration d’accueil, et ainsi pérenniser le défi. Le portage politique fort permet également de faire rapidement les arbitrages nécessaires à la bonne réussite du défi pendant les 10 mois.
Présentation des nouveautés de la promotion 3. Celles-ci incluent un renforcement des engagements des administrations, inspiré des facteurs de réussite identifiés lors des deux premières promotions. Pour plus d’informations, se référer au cahier des charges de l’appel à projets.
Une liberté d’expérimenter
Enfin, le défi doit laisser aux EIG comme aux mentors la possibilité d’approfondir des pistes annexes au projet principal, et de valoriser ces expérimentations, qui font la force du programme. Cela peut prendre plusieurs formes différentes. Parmi elles :
- Des formations organisées par les EIG pour familiariser les administrations à la culture numérique (ateliers d’apprentissage de nouveaux langages et technologies, etc.) ;
- Des projets plus ou moins liés au défi initial, mis en open source et réutilisables par d’autres administrations, comme Open Scraper, développé dans le cadre du défi Social Connect du CGET lors de la promotion 2, ou matchID, développé au Ministère de l’Intérieur lors de la promotion 1.
Administrations, votre défi remplit tous ces critères ? N’hésitez pas à répondre à l’appel à projets !
Pour toute question : entrepreneur-interet-general@data.gouv.fr
Mise à jour du 13 novembre 2018 : l’équipe EIG a publié un « mini-guide pour la réussite d’un défi EIG » téléchargeable en PDF.